Cathédrale
Saint-Bénigne - DIJON -
Place Saint-Bénigne

ARMOIRIES de l'abbaye de Saint-Bénigne de Dijon.
D'azur à deux lances d'or posées en sautoir, accompagnées d'un levier
d'argent
en chef et d'une auge du même en pointe.
Item : d'azur à un saint Bénigne de carnation, vêtu d'une aube d'or et
d'une
chasuble d'argent, les flancs percés de deux lances d'or en sautoir,
les doigts
percés d'alènes du même, el le front sommé d'un levier d'argent.
SCEAU du couvent
En 1208 : rond, à un saint Bénigne en buste, nimbé, barbu, vêtu d'une
chasuble,
tenant de la main droite une palme, et de la main gauche un livre.
Légende : Sigillum sancti
Benigni Burgundionum
apostoli.
En 1257 : rond, à un saint Bénigne à mi-corps, nimbé, imberbe, vêtu
d'une aube
et d'une chasuble, tenant de la main droite une palme, et de la main
gauche un
livre; accompagné de deux dextrochères mouvant du flanc, tenant chacun
une
lance dont on n'aperçoit que la hampe, le fer étant plongé dans le
corps du
martyr.
Légende : Sigillum conventus
sancti Benigni
Divionis.
Contre-sceau, sans figure. Légende : Deus Deus
meus.
Sous les religieux de la congrégation de Saint-Maur
:
ovale, à un écusson entouré de deux palmes, surmonté d'une mitre et
d'une
crosse, et portant les armoiries de l'abbaye décrites en premier lieu.
Légende : Sigillum monasterii
sancti Benigni
Divionensis.
François Quarré, l'introducteur de la réforme, dirigea ses
confrères,
avec le titre de grand prieur, jusqu'à la fin de sa vie. Il mourut le
1er
janvier 1670, et fut enterré devant l'autel de saint Bénigne, dans la
nef. Sa
tombe existe encore, dans le pavé du collatéral du midi, non loin de
l'endroit
où son corps doit reposer. François Quarré, né en 1597, était fils de
Jean,
seigneur de Château-Renaud, conseiller au parlement de Dijon, et de
Marie
Langlois.


Armoiries
de la famille Quarré (Hozier Bourgogne,
1696, BNF)
Un religieux bénédictin, d'origine dijonnaise, Guillaume Sacquenier,
fut un des bienfaiteurs de Saint-Bénigne, et il y reçut la sépulture.
Sa mort,
arrivée en 1517, fournit l'occasion de parler encore de lui. Recteur de
l'hôpital de Dijon, et abbé commendataire de Baume-les-Messieurs, il
joignit, à
l'amour des devoirs que lui imposaient ces titres, le goût des
embellissements
dans les édifices sacrés.
A l'hôpital, une partie de la salle devenue la chapelle actuelle fut
son oeuvre. La belle croix, transportée
dans le jardin, et dont
le piédestal est une reproduction du puits de Moïse, lui est également
due. Il
voulut contribuer à orner de stalles nouvelles le choeur
de l'église Saint-Bénigne. Un legs de 1,200 francs fut laissé par lui à
cette
intention. Dix ans après le décès du donateur le travail s'exécuta.

Un monument, sculpté par M. Gasq, et
portant
l'effigie à genoux de Mgr Rivet, a été élevé
à
sa mémoire, dans l'église Saint-Bénigne, à la fin de l'année 1900.

François-Victor Rivet naquit à Saint-Germain-en-Laye, le
1er juin 1796.
Sa famille ne dépassait pas les rangs de la petite bourgeoisie. Il fit
ses
études théologiques au séminaire de Versailles, professa les lettres
dans deux
institutions, entra ensuite dans le ministère paroissial, et était curé
de
Notre-Dame de Versailles, lorsque lui fut confié le gouvernement de
l'église de
Dijon. Il y accomplit toute sa carrière épiscopale de quarante-six
années,
refusa quatre archevêchés, et resta dans l'histoire de la cathédrale
Saint-Bénigne.

Source : histoire de l'église Saint-Bénigne de Dijon,
par l'abbé L. Chomton.